Quelles sont les régions du globe qui manquent d’eau ?
La planète Terre est recouverte à plus de 70 % par de l’eau. Pourtant, une grande partie de cette eau est salée et donc inutilisable sans traitement. Seule une petite fraction est accessible sous forme d’eau douce, disponible dans les nappes souterraines, les rivières et les lacs. À cause du changement climatique, de la surexploitation des ressources et d’une croissance démographique rapide, certaines régions du monde souffrent de stress hydrique grave. Cet article propose une analyse des zones critiques où l’eau douce se raréfie.
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ToggleLe Moyen-Orient : un épicentre du stress hydrique
Le Moyen-Orient est l’une des régions les plus touchées par le manque d’eau. Des pays comme l’Arabie Saoudite, la Jordanie, le Qatar ou encore les Émirats Arabes Unis connaissent une raréfaction sévère de leurs ressources hydriques. Le climat désertique avec des températures extrêmes provoque une évaporation massive des rares précipitations annuelles. De plus, la nappe phréatique est souvent surexploitée sans renouvellement naturel suffisant.
Pour compenser, certains pays investissent massivement dans la désalinisation de l’eau de mer, processus énergivore et coûteux. Malgré cela, l’accès à une eau potable de qualité reste limité, en particulier pour les populations rurales ou réfugiées. Le stress hydrique dans cette région a également des implications géopolitiques, notamment dans les tensions autour de ressources partagées comme le fleuve Jourdain ou le Tigre et l’Euphrate.
L’Afrique subsaharienne : précipitations irrégulières et infrastructures limitées
L’Afrique subsaharienne fait face à une problématique duale : des précipitations erratiques combinées à un manque d’infrastructures. Des pays comme le Niger, le Tchad, l’Éthiopie ou encore la Somalie subissent des périodes de sécheresse prolongée alternant avec des inondations, causées par des cycles climatiques extrêmes comme El Niño.
Le manque de barrages, de stations de traitement et de réseaux de distribution rend l’eau difficilement accessible, même là où elle pourrait être disponible. Les populations locales parcourent souvent plusieurs kilomètres à pied pour atteindre un point d’eau, souvent pollué. Le facteur humain pèse également : instabilité politique, pauvreté et explosion démographique aggravent la situation.
L’Inde et le Pakistan : surconsommation agricole et nappes épuisées
Dans le sous-continent indien, l’Inde et le Pakistan souffrent d’une exploitation excessive des ressources souterraines. L’agriculture intensive, qui repose fortement sur l’irrigation par pompage, a entraîné un affaissement critique des nappes phréatiques, en particulier dans les États du Penjab et du Gujarat.
Les infrastructures hydrauliques sont souvent vétustes ou mal entretenues, entraînant des pertes considérables d’eau potable. À cela s’ajoute un déficit de pluviométrie de plus en plus marqué ces dernières années. Plusieurs villes indiennes, dont Chennai et Bangalore, ont déjà connu des crises majeures qui ont obligé les autorités à rationner arbitrairement l’eau potable à la population.
La Californie : un exemple occidental de pénurie d’eau
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, même les pays développés peuvent être confrontés au manque d’eau. C’est le cas de la Californie, aux États-Unis, qui connaît depuis plusieurs années une sécheresse persistante. Le surpompage des nappes, combiné à la diminution des chutes de neige dans la Sierra Nevada, compromet une grande partie de l’approvisionnement en eau de la région.
Ajoutons à cela un usage intensif dans l’agriculture, notamment pour des cultures très gourmandes comme les amandes ou le riz. Les autorités tentent d’imposer des restrictions, mais la demande reste généralement plus forte que les ressources disponibles. Cela montre que la pénurie d’eau douce ne concerne pas seulement les pays pauvres, mais devient un problème mondial.
Chili, Pérou, Mexique : le stress hydrique en Amérique latine
En Amérique latine, plusieurs pays rencontrent aussi des difficultés croissantes liées à l’eau. Le Chili, par exemple, a vu ses glaciers fondre à une vitesse alarmante, tandis que le nord du pays devient presque désertique. Selon les experts, Santiago pourrait être l’une des grandes métropoles les plus touchées par le manque d’eau d’ici 2040 si rien ne change.
Le Mexique n’est pas épargné. La ville de Mexico, construite sur un ancien lac, pompe au quotidien de grandes quantités d’eau souterraine, entraînant un affaissement de terrain et l’épuisement des réserves. Le Pérou, quant à lui, doit composer avec la fonte de ses glaciers andins, autrefois source de nombreux cours d’eau.
Perspectives et solutions globales
La rareté de l’eau douce est désormais une problématique mondiale. Les régions mentionnées ne sont que les exemples les plus visibles d’une crise grandissante. La gestion durable de l’eau devient urgente : investissements dans les infrastructures, technologies de recyclage, prise de conscience collective, adaptation des cultures alimentaires et meilleure coopération transfrontalière seront essentiels dans les décennies qui viennent.
À l’échelle individuelle, chacun peut aussi agir en réduisant son gaspillage d’eau, en optant pour des produits nécessitant moins d’irrigation ou en soutenant les initiatives locales de gestion durable.
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